Les références à Céline Dion dans les films

Hello, j’avais envie pour cet article d’écrire un peu n’importe quoi. Je me suis aperçue que parmi les références à la pop culture, Céline Dion était parmi les chanteuses les plus citées et imitées dans le cinéma actuel aux côtés de Beyoncé, entre autres. Loin de moi l’idée de comparer Céline Dion et Beyoncé même si Céline Dion représente l’archétype de la diva dont la carrière a été lancée en partant de presque … rien (mis à part son talent incroyable).

Or, l’archétype de la diva est particulièrement cinématographique. Une femme, quittant un monde normal, une vie banale, simple, attirée par les paillettes et la vie de stars, voilà un type de personnage que le petit monde hollywoodien s’arrache. Les biopics de divas aux carrières flamboyantes font partie d’un genre qui fonctionne plutôt bien. Récemment, les portraits de Freddie Mercury (Bohemian Rhapsody), d’Aretha Franklin (interprétée par Jennifer Hudson), d’Edith Piaf (dans La Môme, 2007), et quelques dizaines d’autres ont eu pour point commun de dépeindre des stars parties de « nulle part ». Les documentaires sont aussi prisés sur des plateformes telles que Netflix où Justin Bieber, Lady Gaga ou Taylor Swift ont tous tenté de coller à cette image attendue de la star talentueuse mais abîmée par la vie. Ces histoires prennent parfois pour point de départ un récit fictionnel comme dans A star is born, remake récent d’un film de 1937 en compagnie de Bradley Cooper (réalisateur, acteur et chanteur) et de Lady Gaga.

Tout ce qui brille (2020), film réalisé par Géraldine Nakache et Hervé Mimran

Au cinéma, les références à Céline Dion servent souvent d’amorce à des sujets du même genre, par exemple, dans Tout ce qui brille (2020), film réalisé par Géraldine Nakache et Hervé Mimran, les deux brillantes actrices ouvrent la première scène sur un banc avec une imitation de Céline Dion. Cette scène illustre l’ambiguïté de la situation des deux jeunes femmes, attirées par « tout ce qui brille » mais dont la vie ne consiste qu’en une série d’imitations, de mensonges et de faux semblants.

Sur la piste du Marsupilami (2012)

Parfois, Céline Dion est tournée en dérision. Dans le film Marsupilami(2012) réalisé par Alain Chabat, Lambert Wilson a une passion (une obsession) pour une diva et se travestit en Céline chantant I’m Alive. Si la scène prête à rire, elle est aussi un moyen pour Alain Chabat d’amener de l’absurde et du burlesque dans une situation très classique de la comédie (ici, dans une scène d’action avec la présence de militaires). C’est donc le décalage entre Lambert Wilson, travesti en robe dorée avec une perruque blonde, encadré de banderoles ressemblant à des bandeaux nazis qui rend la situation drolatique. 

Aline (2021)

Et récemment, Valérie Lemercier a choisi l’hommage chaleureux et passionné pour la figure de Céline Dion, non pas pour ses chansons, mais plutôt pour cette image de diva qui lui colle à la peau. Dans Aline (2021), réalisé et interprété par Valérie Lemercier, elle incarne Aline, une femme très douée, un « diamant brut » qui va mettre tout le monde à terre. Ce film est un prétexte pour Lemercier de jouer Céline Dion. Elle y poursuit sa recherche de femmes portées aux nues alors que ce qu’elle choisit de filmer et en fait leur banal quotidien de femme (souvenons-nous de la pseudo-Diana dans Palais Royal! en 2005).

Deadpool 2 (2016)

Céline Dion dans le clip de Ashes (Deadpool 2)

Céline Dion elle-même ne manque pas d’humour et accepte que ses chansons soient utilisées à des fins humoristiques tel que dans le Marsupilami. Dans Deadpool 2, Céline Dion interprète Ashesune chanson dont le clip met en scène Deadpool l’antihéros américain (joué par Ryan Reynolds) dansant sur des talons hauts.

Ce style non conventionnel qu’elle essaye de cultiver à travers l’utilisation de ses chansons lui permet donc d’exister dans des rôles de contre-emploi afin de casser l’image d’un titre qu’elle n’a pas du tout aimé chanter, My Heart Will Go On pour le film Titanic (1997). 

Dans les genres de la parodie ou de la caricature, la chanson du Titanic de Céline Dion est utilisée dans Brunö (2009) réalisé par Larry Charles avec Sasha Baron Cohen, un film qui retrace la vie d’un gourou de la mode autrichien et homosexuel, à l’accent très Karl Lagerfeldien. La chanson My Heart Will Go Onest en effet souvent la plus parodiée car elle est l’image paroxystique de l’amour absolu (Rose n’ayant pas voulu sauver Jack sur son radeau de fortune, il se sacrifie en se noyant, désolée pour le spoiler mais ce fut une fin traumatisante pour tout le monde ^^’). 

La seconde chanson la plus parodiée est une reprise d’Eric Carmen de 1975 par Céline Dion : All By Myself, chanson qui permit à Céline Dion de conquérir la planète avec sa voix. On la retrouve dans Bridget Jones (2001) singée par la célibataire la plus désespérée de l’histoire du cinéma, Renée Zellweger.

Dans Rock’n’roll (2017), Guillaume Canet, acteur et réalisateur, a choisi de diffuser la chanson Pour que tu m’aimes encore dans sa bande son et de prêter à Marion Cotillard le rôle d’une comédienne qui cherche à obtenir un rôle de femme québécoise et qui ne s’exprime qu’avec cet accent.

Si l’image de Céline Dion a envahi la pop culture c’est que sa carrière s’est construite sur un rôle qu’elle a du jouer pour devenir non pas une simple chanteuse, mais une « pop star » : changements physiques, changements de style, travail de la voix, dissimulation de sa vie privée, etc. Ses chansons sont souvent reprises dans des séries télévisées, symbole et figure féminine idéale dont rêve les jeunes filles autant que la communauté LGBTQ+ des drag queens aux homosexuels tels que dans la série Glee ou dans Drag Race sur Netflix.

Je n’ai pas comptabilisé toutes les fois où le nom de Céline Dion a été cité dans les films, mais j’espère que ce petit panorama cinématographique vous aura plu. A bientôt.

Signé Tassa


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