J’ai regardé cet après-midi le Journal d’une femme nwar sur Arte, divisé en deux volets, Journal d’une femme nwar puis Journal d’un homme blanc et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps parce que depuis ce matin je suis énervée et je pleure. Ah non c’est depuis hier soir. Mais j’avais les mains qui tremblaient et j’insultais mes proches. Et je me disais putain mais qu’est-ce qui cloche dans cette planète ??? Pourquoi tant de mal-être et de gâchis ?? POURQUOI nous arrive-t-il de se sentir si nul•le ? J’ai écrit 35 pages depuis hier. Les mots n’avaient plus de sens. J’ai lu 2509 pages depuis lundi. Les mots n’avaient plus de sens. J’ai répondu à des dizaines de mails. Les mots n’avaient plus de sens. J’ai envoyé des devis. J’ai dit oui à des trucs. Non à d’autres. J’ai vu des gens que j’ai profondément critiqués ensuite. Plus rien n’avait de sens.
Le documentaire de Mathieu Bareyre avec Rose-Marie Ayoko Folly, m’a remonté le moral ou presque. Les mots et les maux avaient un véritable sens pour moi, je les comprenais, comme déchirée entre les deux, tous les jours, depuis ma naissance et sans savoir comment l’exprimer, le film le disait, par l’image, les regards croisés et par le témoignage.
Le journal intime n’est intime que si tu peux hurler les mots puis les murmurer, suscitant chez toi l’émotion du moment, conférant aux lecteurices l’idée que l’on pourrait te comprendre ou ne pas te comprendre. Le film est un vrai journal. Fil ambigu qui ne file ni ne gît droit. Système de merde qui nous broie. Violent. Infâme. Ingrat. Merci pour les mots de Rose-Marie Ayoko Folly. Nous sommes la biodiversité mais comme d’autres espèces, des Hommes, eux-mêmes piétinés par d’autres, la piétinent et piétinent l’essence et le corps des femmes nwar. Fuck. Vite l’art.
Laisser un commentaire