202408_tuto Comment voir qu’un site de commerce est une arnaque

J’écris cet article parce que mes parents me demandent souvent si tel ou tel site est une arnaque. Ici ce sera le cas des sites de commerce en ligne. Il y a beaucoup de publications sponsorisées sur Pinterest qui sont des « scams » (= arnaques). Pour vérifier cela j’ai plusieurs étapes. Les voici. 


Étape 1 : l’adresse

Premier repère : est-ce un nom de domaine normal en .com ou .fr ou est-ce un domaine étrange en bz.eu ? Le nom de domaine avec une extension un peu hors du commun peut signifier qu’un site essaye de copier un domaine connu comme Zara mais au lieu du « .com » propose un « .bz.eu » afin de tromper l’acheteur•euse. Logiquement les grosses marques se protègent de ce vol de domaine, mais ce n’est pas toujours le cas.

Étape 2 : les mentions légales

Je ne regarde même plus si un site a un bon look et un bon design parce que c’est si facile à imiter désormais avec les templates et l’intelligence artificielle. Je vais directement dans les mentions légales (ou bien conditions / termes de ventes). Le plus souvent, les sites d’arnaque n’en ont pas, ou s’ils en ont, la page qui s’ouvre lorsqu’on clique dessus ne s’affiche pas ou affiche un amas de texte sans queue ni tête (ou pire, c’est en anglais et non en français pour un site de vente en France !). Dans les mentions légales d’un site de commerce on doit trouver le nom du propriétaire du site, un lieu de siège social et un lieu d’hébergement du site, un moyen de contact, un moyen d’identifier qui gère le site et quels sont les droits d’auteur. En général, on peut même trouver le SIRET/SIREN. En France, les mentions légales s’accompagnent aussi des droits de l’utilisateur•ice (confidentialité, rétractation, etc.)

Étape 3 : les moyens de paiement

Si un site a dix logos en fin de page qui vous disent que vous pouvez payer de dix façons différentes dont des moyens un peu étranges, méfiez-vous. En général les gros sites ou les plus petits possèdent deux à trois moyens de paiement au maximum et il s’agit globalement des plus répandus : PayPal, la carte bancaire (Visa / Mastercard / autres) et un moyen de paiement ultra vérifié comme Apple Pay ou d’autres moyens via votre smartphone ou par crédit. S’il y a mention de trop de sites de paiement inconnus, n’y allez pas. 

Étape 4 : les détails

Si à chaque produit le site ne mentionne pas les informations légales des produits comme la composition, les dimensions, et ce qui serait vraiment étique : le lieu de fabrication, c’est que vous n’êtes pas sur un site qui respecte le consommateur ou la consommatrice.
De plus, si vous trouvez que le règlement de retour et d’envoi sont tirées par les cheveux alors là c’est le pompon. Un produit qui semble venir de Chine ne peut être envoyé en 24h et à l’inverse si le site mentionne que les délais peuvent s’étaler jusqu’à 3 semaines, c’est bizarre. 

Étape 5 : l’éthique

Si un site vous met la pression par la présence de trop de compteurs, « il n’en reste que 2 » ou « un client est déjà en train d’acheter », s’il y a trop de promotions peu claires sur le site, si le site vous affiche trois fenêtres en pop-up avec des codes de réduction, ou des publicités, fuyez. La simplicité c’est mieux. 

Qui plus est, vous pourriez tomber sur un site frauduleux qui vous dit que vous allez recevoir des cadeaux. Aïe aïe. C’est chouette les cadeaux, mais c’est quand même rare. Vérifiez bien avant. Je vous conseille d’aller lire les avis des clients passés sur Trustpilot ou Franceverif. Vous y verrez parfois des informations importantes. 

Il y a aussi des moyens plus compliqués pour vérifier la crédibilité d’un site comme le moteur de recherche Whois. Si le site se revendique de « marque française », vérifiez si la marque est déposée à l’INPI ou dans un annuaire français d’entreprise. Vous pouvez taper le nom de l’entreprise et voir s’ils sont enregistrés dans la base de données des entreprises destinées à la revente de biens via le numéro SIRET.

Tapez le nom de la marque dans un moteur de recherche et voyez s’il y a des articles sur le sujet. 

Si vraiment un doute subsiste, prenez une photo d’un des produits que vous avez vu et faites une recherche inversée sur Google Image. Si vous remarquez alors que le produit se trouve sur d’autres plateformes comme Temu, avec 50€ de moins, c’est que vous êtes en présence d’une arnaque. Car c’est ce que l’on appelle du dropshipping.

Article signé Tassa


Si vous avez des conseils supplémentaires, je prends ! Dans les commentaires ci-dessous :



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